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Date de création : 04.11.2015
Dernière mise à jour : 16.01.2020
369 articles


Poème sur le néant

Publié le 19/12/2015 à 13:04 par andemaud Tags : cheval image centerblog moi belle nuit poème

 

 

 

 

 

 

Guillaume-IX-d-Aquitaine_2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vais faire un poème sur le pur néant

Ce ne sera pas sur moi ni sur d’autres gens,

Ce ne sera pas sur l’amour, sur la jeunesse,

Ni sur rien d’autre,

Il vient d’être trouvé tandis que je dormais

Sur mon cheval. Je ne sais à quelle heure, je vins au jour

 

 

 

 

Je ne suis ni allègre ni chagriné,

Je ne suis ni sauvage ni familier,

Et n’y puis rien

Ainsi je fus de nuit doué par une fée

Sur un haut puy.

 

 

Je ne sais pas l’instant où j’ai pris mon sommeil,

Ni l’instant ou je veille, à moins qu’on me le dise.

Peu s’en faut si mon cœur n’est pas parti

D’un deuil cruel ; 

Mais voilà qui m’importe autant qu’une souris, 

Par Saint martial !

 

 

Je suis malade et tremble de mourir,

Et je sais seulement ce que j’en entends dire ;

Un médecin je chercherai à mon plaisir,

Je n’en sais de pareil.

On est bon médecin quand on sait me guérit,

Non, si j’ai mal.

 

 

Une amie, j’en ai une, et je ne sais qui elle est,

Jamais je ne la vis, je ne lui dis par ma foi ;

Elle ne m’a rien fait qui me plaise ou me pèse,

Ça m’est égal,

Car jamais il n’y eut ni Normand ni Français

Dans ma maison.

 

 

Jamais je ne la vis, pourtant je l’aime fort,

Jamais elle ne me fit un tort, ni un droit,

Quand je ne la vois pas, m’en porté-je plus mal ?

Qu’importe, ne vaut un coq !

Car j’en connais une plus aimable et plus belle,

Et qui vaut mieux.

 

 

Je ne sais pas l’endroit où elle est établie,

Si c’est dans la montagne ou si c’est dans la plaine ;

Je n’ose pas dire le tort qu’elle m’a fait

Mais il m’importe,

Et je suis affecté qu’elle demeure ici

Quand je m’en vais.

 

 

Je t’ai fait ce poème, et je ne sais sur qui ;

Et je vais le faire parvenir à celui

Qui me le fera parvenir par autrui

Là vers l’Anjou,

Pour qu’il me fasse parvenir de son étui

La contre-clé.

 

 

Guillaume IX d'Aquitaine