Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Conte, poésie, (99)
· Aphorismes & sagesses (118)
· Le monde comme il va (45)
· Actualités 2015 (9)
· Poésie - Norvège - (14)
· Poésie - Russie - (15)
· En absurdie (13)
· Poésie arabe (6)
· Poésie - France - (13)
· Poésie - Belgique - (10)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· La petite lampe
· Nouvelle adresse pour Royaux Norvégiens
· Une seule main ne suffit pas pour écrire ...
· Ecriture gitane
· Vieilles rengaines.

· Portrait - Jean Michel Basquiat -
· L'or du mal
· Pour ne pas oublier.
· Poème sur le néant
· Les mots de couleur.
· ... Le cheval !
· Serpentaire & serpentaire.
· Les voiles déployées du désir.
· Qui de l'homme ou du cheval ... ?
· Créatuition

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "andemaud" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 04.11.2015
Dernière mise à jour : 16.01.2020
369 articles


Lis tes ratures.

Publié le 23/02/2016 à 16:55 par andemaud Tags : roman background image livres neige centerblog littérature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

andemaud_books.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

La soirée

se passa ensuite à parler de littérature.

 

Antoine citait ses auteurs favoris,

Balzac, Faulkner, l’idiot de Dostoïevski

ou le Pays de neige de Kawabata ;

il parlait des livres

qui l’avaient bousculé,

se rappelait avec passion tel passage

ou tel personnage,

et déclamait des poèmes. 


Ce que j’aime par-dessus tout,

dit-il,

c’est la phrase musicale 

dont chaque syllabe

détache les notes de l’harmonie,

celle, profonde, 

qui emmène l’homme

tout entier vers lui-même,

et l’autre, légère,

qui l’emporte loin du tortillard

des questions existentielles.

LE vers parfait qui jamais ne s’érode,

la phrase à sucer entre les lèvres,

celle cinglante

qui coupe court au romantisme,

le bon mot chargé

de trois étages de sous-entendus,

le trait qui gifle,

l’emphase juridique

dans un mouvement de manches,

ma péroraison politique,

les stances de Saint John Perse,

la simplicité de Prévert,

l’élégance de Mallarmé. 

 

 

Jean Pierre Otte

in Un cercle de lecteurs

autour d'une poêlée de châtaignes